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Crise du peso, les Argentins payent l’addition

11/9/2018

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Entrevista publicada en diario francés La Croix - 05-09-2018
L’Argentine connaît une nouvelle crise monétaire à laquelle le gouvernement répond avec plus d’austérité. Du côté de la population, elle voit son niveau de vie réduit et tente de s’adapter avec difficulté.

Les Argentins ont comme une impression de déjà-vu. Confrontée à une nouvelle crise économique, qui succède à celle survenue en 2001, la population subit de plein fouet la dévaluation de la monnaie, le peso. Pour stabiliser la troisième économie d’Amérique latine, le président Mauricio Macri a annoncé, mardi 4 septembre, la mise en œuvre de nouvelles mesures d’austérité. Au risque d’étrangler un peu plus les Argentins.

« On a peur. Peur de ne plus parvenir à terminer le mois. Les prix augmentent tours les jours », témoigne Graciela Perez, une institutrice de 64 ans lors d’une interview à l’AFP. Au premier trimestre 2018, la capitale Buenos Aires comptait 491 373 pauvres, soit 35 373 de plus comparé à l’année précédente, d’après la direction des statistiques et des recensements du gouvernement de Buenos Aires. « Les plus démunis ne sont plus les seuls concernés, la grave crise monétaire frappe aussi la classe moyenne », estime Diana Quattrocento Woisson chercheuse au CNRS, à l’institut des Amériques.

« Les gens se ruent sur les produits de première nécessité »

Depuis le début de l’année, le peso a perdu plus de 50 % de sa valeur face au dollar et la Banque centrale a engagé des mesures exceptionnelles et coûteuses pour freiner la dégringolade, en vain. Et la population tente de s’adapter. « Leur mode de vie a terriblement changé », estime Diana Quattrocento Woisson avant de reprendre : « Les gens se ruent sur les produits de première nécessité, de peur d’une pénurie et ils continuent d’acheter des dollars car personne ne fait confiance au gouvernement. » Les Argentins touchent leur salaire en pesos, mais dès qu’ils peuvent épargner, ils achètent du dollar.

Si l’inflation augmente, la revalorisation des salaires est plus timide. Mais encore faut-il être en activité. Avec la crise économique, de nombreux Argentins ont été mis à la porte. « La semaine dernière, des constructeurs navals protestaient, dans la province de Buenos Aires, après la mise au chômage technique de certains employés dans une entreprise historique nationale »,raconte Diana Quattrocento Woisson. En cas de coupe budgétaire, les fonctionnaires seraient les premiers touchés.

« C’est impossible de vivre ici »


« L’inflation va monter en flèche, dépassant les 40 % et il y aura des licenciements de travailleurs et la fermeture des programmes étatiques », 
prévoit la centrale des travailleurs d’Argentine (CAT), le plus grand syndicat du pays qui appelle à une grande manifestation, mardi 25 septembre.

« Aujourd’hui, il y a encore eu des protestations massives contre les nouvelles mesures d’austérité annoncées par le président Mauricio Macri », complète Ignacio E.Carballo, économiste et professeur à l’université de Buenos Aires et à l’Université catholique d’Argentine. Les manifestations sont quotidiennes, lundi 3 septembre, une dizaine de « cacerolazos » (protestations à l’aide de casseroles) ont résonné dans Buenos Aires.

Samedi 1er septembre, les gens ont décidé de sortir et de piller certains magasins dont les vidéos circulent sur les réseaux sociaux. La toile sert aussi de relais aux plaintes des habitants. « C’est impossible de vivre ici, je ne peux pas avoir un travail, je vois les gens pleurer car ils ne peuvent pas manger et tout est hors de prix. Argentine, où vas-tu ? », demande une internaute. L’Argentine peut-elle pour autant être comparée au Venezuela ? « Non, nous n’avons pas atteint encore un stade aussi critique », répond l’économiste argentin, Ignacio E.Carballo, sûr de lui.

Ignacio E. Carballo

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